Samedi 20 Avril 2024 - Sensations Essonne

Je donne, je troque !

Dans le local d’environ 60 m², rien que du petit matériel, des livres, des jeux vidéo ou encore des vêtements d’occasion donnés par les élèves et ouverts au troc. "La boutique a été créée l’an passé par des jeunes de 3e pour l’ensemble des collégiens", explique Alice Rouget, le professeur documentaliste à l’initiative du projet avec trois autres collègues. "L’objectif est de les sensibiliser à une consommation écoresponsable et d’agir pour de nouvelles pratiques solidaires : chacun peut apporter un objet et l’échanger avec un autre d’une valeur équivalente. Et si on n’a rien à troquer, on peut recevoir un bon d’achat en contrepartie d’un petit service rendu au personnel de l’établissement ou aux copains, comme l’aide aux devoirs".

"C’est vraiment bien ! Les personnes qui n'ont pas beaucoup d'argent peuvent avoir des nouvelles choses" témoigne Ceyhane, 12 ans. "C'est aussi une initiative intéressante pour la planète, ça nous incite à recycler" ajoute Shikelle.

Démarche pédagogique

Cette année, la ressourcerie ne sera plus exclusivement gérée par des élèves de troisième. Une nouveauté, dont se réjouit Eva, 12 ans, qui espère être sélectionnée à l’issue de son entretien de motivation : "Cela permet de rencontrer des gens et de se forger une expérience dans le commerce !".

Ouvert tous les jours, pendant la pause déjeuner, Pyratroc est un vrai support pédagogique : "Les élèves fixent les valeurs d’échange selon un code couleur, réalisent des infographies publicitaires, gèrent la caisse, mettent en rayon et s’occupent de la décoration" détaille Alice Rouget. "L’an passé, certains ont même confectionné les portants avec un maître soudeur et le comptoir avec un artisan ébéniste".

Lors du concours départemental Action pour la Planète, en juin dernier, la démarche a été doublement couronnée par un troisième prix dans la catégorie groupe scolaire et le prix Coup de cœur du jury. De quoi se motiver pour développer le projet : "Nous réfléchissons à l’ouverture de Pyratroc aux parents d’élèves et à la création d’un atelier de récupération et de valorisation de tissus".