Samedi 20 Avril 2024 - Sensations Essonne

Une feuille de route pour vos transports

Retards de RER, pannes à répétition, kilomètres de bouchons cumulés… Face à cette "galère des transports", l’Essonne a d’ores et déjà prévu d’investir près de 400 millions d’euros dans les mobilités et les déplacements d’ici 2021. Et après ? Pour voir plus loin, le Département vient d’élaborer une "feuille de route" définissant les grandes priorités du territoire en matière de transports et de routes sur la période 2022-2027. Avec à la clé, une série de projets et d’opérations à réaliser, en partenariat avec IDF Mobilités et la Société du Grand Paris.

Ouverture sur le territoire métropolitain

"Notre priorité numéro 1 est de garantir l’accessibilité des Essonniens au territoire métropolitain, à commencer par le Grand Paris Express, qui desservira le nord de l'Essonne", indique François Durovray, Président du Département. Le Conseil départemental réclame la création d’une gare supplémentaire à Morangis sur la ligne 14, une autre à Palaiseau sur la ligne 18 et le prolongement de cette dernière ligne à l’est vers le Val d’Yerres-Val de Seine. Il souhaite aussi mettre le paquet sur l’amélioration du RER, dont la fréquentation augmente d’environ 3 % chaque année.

Les grands projets de transports en commun déjà engagés, comme le T7 qui doit être prolongé jusqu'à Juvisy-sur-Orge, le Tram 12 Express qui reliera Évry à Massy d’ici 2023 ou le TZen 4 entre Viry-Chatillon et Corbeil-Essonnes en 2021, sont confirmés. Et même si la tendance et l’avenir sont aux "mobilités actives" avec par exemple une remise à niveau d'ampleur du réseau de pistes cyclables, les routes restent incontournables et doivent être "optimisées" afin de résorber les points les plus noirs du trafic.

Un tiers des routes départementales rénovées en 2020

C’est le sens des grands chantiers routiers en cours et à venir, comme celui du Christ de Saclay, du Ring des Ulis ou encore des déviations d'Itteville et de Paray-Vieille-Poste. Objectif général : lutter contre les bouchons, qui coûtent aujourd'hui à chaque foyer essonnien plus de 900 euros par an… "Chaque année, le Département lance des chantiers pour moderniser, entretenir, améliorer les 1 386 km de réseau routier local et faciliter le quotidien des Essonniens sur la route. Un tiers des routes auront été rénovées d'ici 2020", souligne Éric Mehlhorn, vice-président délégué au patrimoine départemental.

Un nouveau franchissement de la Seine entre Athis-Mons et Vigneux-sur-Seine est également à l’étude. "La concertation préalable du printemps a été très utile car elle a permis à chacun de s’exprimer. Nous avons notamment entendu la demande très forte des différents usages du projet : piétons, cyclistes, transports, voitures…", ajoute Nicolas Méary, vice-président délégué aux mobilités.

Enfin, le soulagement du trafic sur les routes passera sans aucun doute par l’innovation, avec le développement des énergies nouvelles, du co-voiturage, de l’autostop organisé ou encore des véhicules autonomes. Toutes ces orientations doivent désormais être soumises à concertation.