Jeudi 28 Mars 2024 - Sensations Essonne

Violences conjugales, parlez-en

Cet été, le Département a signé, une convention avec de multiples acteurs spécialisés dans la lutte contre les violences conjugales. Pour aller vers une réponse opérationnelle et ciblée au plus près des besoins des victimes, de nombreux dispositifs voient le jour ou sont renforcés : mise en place d’intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie, consultations en traumatologie, subventions aux associations d’aide aux victimes, mise en place du téléphone "grave danger", formations, etc.

Se rencontrer, au cœur du programme

Si la lutte contre les violences faites aux femmes doit se décliner au quotidien, la portée d‘une journée internationale annuelle autour de cette date symbolique du 25 novembre permet de donner une visibilité à ce combat.


Jusqu’au 30 novembre 2019, participez à des colloques, des ciné-débats, des films, des spectacles, exposition... Rendez-vous ce vendredi 29 novembre à l’Hôtel du Département pour voir Gislaine Losco, ex-victime de violences conjugales, qui ose mettre en scène sa propre vie et offre un spectacle-témoignage drôle et touchant. Mais aussi à Vigneux-sur-Seine où adolescents et adultes sont conviés au centre culturel et sportif Georges Brassens pour rencontrer l’Association Lieu Ecoute Accompagnement (LEA).


>> Télécharger le programme complet [.pdf]

Caroline Nisand combat les violences conjugales

Le constat est sans appel, il n’y a pas un jour sans violences graves en France et l’Essonne est davantage touchée que d’autres départements. "Les violences conjugales constituent l’un des cancers du département", lâche sans ambages Caroline Nisand, procureure de la République d’Évry. Et la situation empire : 1 767 faits signalés en 2018, contre 1 636 en 2017.  "Sans compter les victimes qui n’osent pas parler." complète la magistrate expérimentée. Pour tenter d’inverser la tendance, des dispositifs existent comme les "Téléphones grand danger", financés par le Conseil Départemental, permettant aux personnes agressées d’être localisées par les secours en appuyant sur un seul bouton. Par ailleurs, le parquet a mis en place deux référentes "Violences conjugales". "Depuis octobre, un troisième est chargé d’accompagner la sortie de prison des conjoints pour prévenir les risques de représailles, de récidives", annonce Caroline Nisand, déterminée : "La réponse pénale doit être rapide, adaptée, dissuasive."

Violences femmes info au 39 19 (appel anonyme et gratuit)