Jeudi 18 Avril 2024 - Sensations Normandie Seine - Rouen

De premiers travaux préfigurant le hangar 105 ont débuté sur les quais rive gauche de Rouen

Construction. Les premiers engins de chantier ont fait leur apparition rive gauche au pied du pont Guillaume-le-Conquérant, sur le site du futur hangar 105. Après le sondage des quais, les véritables travaux devraient débuter 2021.

Ce ne sont que de premiers travaux de sondage, mais ils préfigurent le chantier du 105, situé dans le prolongement de la salle de musiques actuelles, le 106, à Rouen. Le dernier hangar des quais rive gauche devrait ouvrir à la fin 2022 ou début 2023, à un moment où, normalement, la pandémie de Covid-19 ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Le confinement a décalé légèrement le planning de la société de promotion immobilière La Métropolitaine. La commercialisation devait débuter « quinze jours après le confinement, explique son directeur général Camille Zolli. Nous avons choisi de la décaler à la rentrée de septembre, sauf en cas de deuxième vague, car il est urgent de temporiser. » En effet, les activités du 105 (loisirs, restauration, hôtellerie) subissent de plein fouet la crise sanitaire actuelle. D’autant plus que « nous sommes exclusivement sur une offre locale ». Les commerçants rouennais qui ont déjà été approchés pour investir dans le 105 auront besoin de temps pour refaire ne serait-ce que leurs fonds propres avant de se projeter sur de nouveaux investissements. Au final, en termes de délais, « on est entre trois et six mois de retard ». Le lancement des travaux est programmé début 2021 pour dix-huit à vingt-quatre mois de chantier.

Une salle de spectacle de 900 places

Impossible toutefois pour La Métropolitaine d’attendre trop longtemps. Notamment en raison de l’hôtel 4 étoiles. « On a bien avancé sur le projet d’hôtel, on veut le sortir avant d’autres » établissements quatre étoiles annoncés sur le territoire, « car on pense qu’à un moment il n’y aura peut-être pas la place pour tout le monde », poursuit Camille Zolli qui espère, en sortant en premier, décourager d’autres concurrents de se lancer sur le même créneau.

Des entrepreneurs locaux pour une large offre de restauration (du finger food, « manger sur le pouce », au gastronomique), mais aussi pour l’offre culturelle. C’est le théâtre rouennais À l’Ouest qui doit investir la salle de 999 places. Celle-ci servira également à l’organisation de séminaires de l’hôtel. Le projet initial prévoyant 600 places a été revu à la hausse. La seule incidence architecturale est un allongement léger du « petit » 105, la partie du bâtiment la plus proche du pont Guillaume-le-Conquérant (voir visuel ci-dessous). « On leur donne un délai supplémentaire [de réflexion, ndlr], indique le directeur général de La Métropolitaine. Ils ne savent déjà pas quand ils pourront rouvrir leur salle rue de Buffon. On sait que ça ne sera pas facile même s’ils veulent toujours venir. »

Loisirs toujours, le skatepark installé dans un bâtiment de la Ville de Rouen sur le terrain du futur quartier Flaubert déménagera bien au 105, avec une autre association à la manœuvre. « Il sera situé au rez-de-chaussée, sous la salle de spectacle », et sera associé à un espace d’escalade. Un autre projet est à l’étude pour réaliser en extérieur un second skatepark porté par les pouvoirs publics. « La Métropole avance sur l’opportunité de prolonger les aménagements sportifs des quais de la rive gauche », avance Camille Zolli.

Stationnement et emplois créés

La collectivité planche aussi sur le stationnement. « Ils travaillent sur l’hypothèse de rajouter une centaine de places dans la continuité du parking du 106. » Le 105 disposera d’une trentaine de places de parking dont une partie sera réservée à l’hôtel. Les espaces de restaurations du hangar profiteront donc de larges terrasses exposées plein sud, avec en extra un petit mail piétonnier. Un autre parking, de l’autre côté du boulevard Jean-de-Béthencourt, serait à l’étude par la Métropole : 500 places temporaires sur un terrain de l’écoquartier, actuellement une réserve foncière pour la future gare, annoncée au mieux pour 2030. « D’ici là, les transports en commun devraient être encore plus étoffés », prévoit Camille Zolli, qui milite auprès des dirigeants pour la création d’un véritable arrêt Teor desservant les quais rive gauche. Pas sûr que cela suffisent, mais La Métropolitaine dispose d’un atout dans sa manche : la création de nombreux emplois. « On avait indiqué au départ plus de 150 emplois, mais c’était vraiment une fourchette basse. On sera bien au-delà. Rien que pour l’hôtel, on est à 50 ou 60 personnes », conclut le promoteur.