Vendredi 10 Mai 2024 - Sensations Normandie Seine - Rouen

À Rouen, des citoyens défendent la cause des exilés sans abri au sortir du confinement

Social. Plusieurs associations ont manifesté pour le maintien d’un hébergement pour les jeunes migrants.

Hier, des militants étaient regroupés au pied du pont Boeildieu à Rouen, à l’invitation de trois associations militant pour le droit des étrangers : le collectif de Défense des droits des migrants, les États-Généraux des Migrations et le Réseau de solidarité avec les migrants (RSM). Parce qu’aujourd’hui 10 juillet se termine l’état d’urgence sanitaire, avec la fin des mesures exceptionnelles (accueil en hôtel ou en foyer). Or pour beaucoup de jeunes majeurs, les audiences pour la délivrance des titres ne se sont pas tenues à cause du confinement.

Des jeunes inquiets pour leur avenir

Mais récemment, ils ont reçu la lettre du Département mettant fin à la prise en charge des frais d’hébergement au titre de la protection jeunes majeurs. « Avec un seul récépissé de la préfecture, il leur est difficile d’accéder à un studio même s’ils ont l’argent », explique Florence Capron, membre de RSM. Plusieurs mineurs logés en hôtel les ont rejoints, inquiets pour leur avenir. Comme Youssouf Sylla, accueilli chez une famille bénévole depuis son arrivée de Guinée début mars : « Le plus long c’est d’obtenir la reconnaissance de la minorité. » Alors qu’il a présenté la copie de son extrait de naissance au passage des frontières, juste avant ses 16 ans. Il souhaite intégrer le CFA Lanfry, et espère que l’audience se déroule avant pour certifier son âge et ainsi solliciter une prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Mais pour les jeunes majeurs, ce soir c’est la débrouille. (Photo Martine Gille)