Samedi 04 Mai 2024 - Sensations Normandie Seine - Rouen

Les Rouennaises en force à l’élection de Miss Normandie le 26 septembre 2020 à Coutances

People. La finale du concours de Miss Normandie,prévue le 26 septembre, verra s’affronter 16 candidates dont six originaires
de l’agglomération de Rouen.

Après avoir envoyé leur candidature au comité officiel de Miss Normandie, elles ne sont plus que 16 à espérer représenter la région lors du concours Miss France. La finale de Miss Normandie aura lieu le 26 septembre à 20 h à Coutances (Manche). Les Rouennaises seront en force car elles sont six à concourir. Nous avons rencontré cinq d’entres, originaires de l’agglomération de Rouen. Camille Goubin n’a pour sa part pas répondu à nos sollicitations.

« Donner du poids aux causes que je défends »

Youssra Askry, 23 ans, est étudiante en 2e année de master STAPS à l’université de Rouen. En parallèle, elle pratique le sport de façon intensive, notamment l’athlétisme. Sa spécialité ? Le saut en hauteur. Avoir l’objectif pointé sur elle au quotidien n’est pas un problème pour l’aspirante à devenir Miss Normandie, qui s’apprête à poster une série de courts reportages sur sa vie. « J’ai toujours voulu me lancer dans le milieu de la mode sans en avoir le courage. Ce concours en est l’occasion. »

Elle souhaite ainsi donner un certain poids à sa voix pour défendre les luttes qui lui tiennent à cœur, dont l’égalité hommes-femmes dans le domaine du sport, entre autres. « Je trouve qu’il n’y a pas assez de médiatisation du sport féminin, par exemple. »

« Ce qui me motive,
c’est l’être humain.
 »

Éloïse Baluta, 20 ans, est étudiante en communication et événementiel. Si elle danse et fait de la pâtisserie pendant son temps libre, ce qui la motive avant tout, c’est le rapport à l’humain. « Nous sommes toutes liées par un but commun. Chacune a sa chance. Si je ne gagne pas, je ne serai pas déçue parce que j’en sortirai enrichie. Évidemment, on rêve toutes d’aller au concours de Miss France, mais je suis déjà tellement heureuse de constater à quel point nous sommes bienveillantes les unes envers les autres. C’est une belle aventure humaine. » Animée par ce rêve d’enfance, Éloïse se prépare à la finale. Au programme : du sport et être active sur les réseaux sociaux. « Je n’ai pas d’appréhension, non, c’est plutôt de la hâte. J’ai la chance de pouvoir représenter la région dans laquelle j’ai toujours vécu et, peut-être, devenir la nouvelle “femme normande” ».

« Touchée de près par le handicap »

Margot Buée fêtera bientôt ses 20 ans. Étudiante en anglais au campus de Mont-Saint-Aignan, la candidate baigne dans son élément. « À côté de la musculation, de la danse classique et du chant, je fais du théâtre depuis 8 ans. Cela m’aide à être à l’aise à l’oral. » Elle se dit avenante, joyeuse, sociable... et légèrement susceptible sur les bords : « Je dois l’avouer, oui. Même si je n’aime pas quand les autres me le disent », rigole-t-elle. Derrière une certaine assurance, elle reste, malgré tout, la première étonnée d’être finaliste. « C’est un rêve que je voulais réaliser, après on verra bien. Beaucoup de personnes à qui je n’ai pas parlé depuis des années refont surface. Mais ce n’est que du positif. Elles m’envoient des messages et me disent qu’elles croient en moi. Cela me met un peu de pression parce que je ne veux pas les décevoir alors que, de mon côté, je suis déjà si contente d’en être arrivée là. » Soutenue par ses proches, la jeune femme aimerait incarner et défendre une cause qui la touche à titre personnel. « Mon frère est handicapé mental. J’ai la chance de le voir heureux et épanoui parce que nous le soutenons tous dans la famille, et j’aimerais qu’il en soit de même pour toutes les personnes dans son cas .»

« Être une femme forte »

Océane Durandau, 23 ans, aimerait apporter sa pierre à l’édifice dans le domaine de la santé.

« J’ai validé deux licences, la première en biologie, la seconde en biotechnologie. Depuis, je travaille dans une entreprise pharmaceutique. En ce moment, nous fabriquons des médicaments pour soigner le cancer de la moelle osseuse et nous cherchons pour trouver un vaccin contre la Covid-19. Cela me donne l’impression d’être utile. » Malgré un emploi du temps bien chargé, la jeune femme pratique la photographie. « Que ce soit le fait de poser ou bien créer des shootings à thème, explique-t-elle. J’ai toujours regardé l’émission des Miss. C’est familial, on fait nos pronostics... Et en même temps, j’aime ce qu’elle dégage : le modèle de femmes fortes et courageuses qui osent s’exprimer devant des millions de personnes pour représenter la France. Contrairement à l’image qu’on en a, ce ne sont pas juste des filles grandes, jolies, mais écervelées. Cela a évolué, heureusement. Ce sont des femmes dans l’air du temps qui se dévouent à une cause et sont très engagées. »

« M’engager auprès des exclus de la société »

Pauline Lavoisey a 19 ans et s’apprête à commencer ses études de psychologie à l’université de Mont-Saint-Aignan. « J’ai participé à ce concours suite aux nombreuses sollicitations de mes proches. Sincèrement, je ne pensais pas arriver si loin. Pour moi, c’est une première victoire. J’en suis très fière. » Elle est née, et a grandi en Normandie. « Je me sens très honorée de pouvoir représenter une région qui me tient tant à cœur. J’ai fait un bac littéraire et je suis toujours impressionnée de voir le nombre d’écrivains dont l’inspiration a été nourrie par les paysages normands. Il n’y a qu’à voir les noms des ponts à Rouen... » Certes, en participant à ce concours elle espère gagner en assurance, mais là n’est pas son objectif premier. « Plus tard, j’aimerais aider les marginaux à se réinsérer dans la société. Je veux travailler dans les hôpitaux psychiatriques en particulier. Je sais que ce métier sera très exigeant. Pour l’instant, je me contente de bénévolat en maison de retraite. Je m’occupe des personnes âgées, j’y anime des ateliers, etc. Devenir Miss est un bon moyen d’obtenir plus de visibilité et d’être un symbole vivant pour la cause que j’aimerais défendre. »