Vendredi 19 Avril 2024 - Sensations Normandie Seine - Rouen

Cesi : le campus du futur près de Rouen fait la part belle à l’art contemporain et local

Enseignement supérieur. Le campus du Cesi a été inauguré. Des locaux hyper-modernes pour des spécialités innovantes. Dans cet écrin, il fallait de l’art.

Qui a osé prétendre que la robotique n’était pas miscible avec la création contemporaine ? Au contraire. Le nouveau campus du Cesi Rouen (campus d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, à Saint-Étienne-du-Rouvray, officiellement inauguré hier, mais en activité depuis janvier), s’il accueille sur ses 10 000 m² de bâtiments modernes (soit 1 600 étudiants en comptant ceux de Caen) des labos de réalité virtuelle, des ateliers de robotique, des espaces de coworking, un amphi ultra-contemporain de 300 places, il abrite aussi un projet artistique.

Mandala Mandela

Histoire que les futurs ingénieurs, mais aussi les salariés d’entreprise qui, via le Cesi, sont accompagnés dans leur transition numérique, ne soient pas seulement des « geeks » accrochés aux chiffres et aux souris d’ordinateur, mais méditent sur les gestes picturaux présentés tout en savourant les citations de grands auteurs qui font la grammaire intelligente des murs.

Ici, une fresque évoquant une forêt de bambous avec un passereau majestueux, là des lignes sévères de bois plaquées contre un mur, ailleurs une énorme anamorphose en street art dans la cage d’un escalier monumental, plus loin encore, dans un salon de coworking, une fresque aux tons gris perle sur la vie future... « J’ai proposé une série d’œuvres au Cesi », explique Fanny Sessou, de la société Catch Arts de Petit-Quevilly, et qui dans sa besace a aussi apporté nombre d’artistes locaux venus embellir les locaux de leurs créations. Il y a ainsi Cumbone – c’est son nom d’artiste – qui a posé sur le mur de l’amphithéâtre une sorte d’énorme mandala (d’ailleurs juste à côté d’une citation de Nelson Mandela) aux tons bistres et orangés où pêle-mêle, en écriture « street art », se mélangent les noms des administrateurs du Cesi, celui de Raspoutine - « qui n’a rien à voir », admet volontiers l’artiste - avec, posé au centre, un noyau de céramique évoquant l’infini.

De quoi réfléchir quand, juste à côté, des ingénieurs planchent sur des innovations en robotique qui iront peut-être un jour sur d’autres planètes.