La collection Campana et les musées de Normandie, dont celui de Bernay.

Aujourd'hui, le nom de Campana évoque surtout la galerie du Louvre où sont exposés les vestiges grecs conservés dans le musée. Mais si on lui a donné cette appellation, c'est parce qu'un très grand nombre des pièces présentées dans ces salles ont jadis appartenu au marquis Campana, avant d'être achetées en 1861 par Napoléon III, avec les milliers d'objets d'art qu'il avait rassemblés et dont il dut se séparer à la suite d'ennuis judiciaires.

L'ampleur de cette collection et le sort qu'elle a connu, comme la personnalité de son propriétaire, apportent un éclairage sur le monde de l'art et la vie des musées.

Parler de Campana, c'est d'abord évoquer un collectionneur encyclopédique, que sa passion de l'art devait conduire à la prison et à l'exil. C'est, d'autre part, retracer la vie de cette collection.

Enfin l'achat et les avatars de cette collection invitent à réfléchir sur la politique culturelle de la France, ses mérites, ses ambiguïtés, voire ses contradictions, sous les régimes qui se sont succédés au cours des deux derniers siècles.

Claude Cornu, agrégé de lettre classiques, est vice-président de la Société d’Etudes Diverses de Louviers. Son intérêt pour l’antiquité grecque l’a amené à se pencher sur l'histoire mouvementée d'une collection qui fut, après son acquisition par la France, dut démantelée et dispersée entre le Louvre et plus d'une centaine de villes de province.

Cette histoire intéresse tout particulièrement la Normandie. La région, en effet, a reçu sa juste part dans les distributions successives de tableaux et d'objets d'art : 17 villes appartenant aux cinq départements normands, dont celle de Bernay, ont pu en bénéficier et enrichir ainsi leurs fonds propres.

Conférence mardi 12 novembre à 20h30 à l’espace Marie-Louise Hémet – Maison des Associations salle 1. Ouvert à tous - Entrée gratuite – Renseignements 06 60 69 15 95

Le Louvre – Sarcophage des Epoux