Jeudi 28 Mars 2024 - Sensations Normandie

Les antennes locales de Bernay et de Brionne de la Croix-Rouge peuvent compter sur quelques bénévo

Solidarité. Malgré les difficultés de recrutement, l’antenne locale de Bernay peut compter sur le dévouement de ses chevilles ouvrières. Rencontres.

Que serait l’antenne locale de la Croix-Rouge de Bernay et Brionne sans ses bénévoles ? Malgré des défections et des effectifs en baisse, avec seulement 27 adhérents, la structure poursuit sa mission d’intérêt général, avec l’aide d’une équipe expérimentée et soudée.

Vestiboutique

Outre une aide alimentaire, la Croix-Rouge apporte une aide vestimentaire précieuse aux plus démunis, grâce à sa Vestiboutique, entièrement réaménagée. La tâche est plutôt ingrate, lorsque des donateurs jettent dans de vulgaires sacs des vêtements sales et déchirés. Leur tri, leur nettoyage, leur raccommodage et leur repassage font partie des actions souterraines de Jocelyne Férière et de ses assistantes. Avec à la clé 300 à 400 € de recettes par mois.

La Croix-Rouge, qui a noué des partenariats avec des organismes et collectivités du territoire, fonctionne avant tout grâce aux subventions : 1 500 €, Ville de Bernay ; 20 à 400 €, d’autres communes. La quête nationale et des dons procurent aussi quelques ressources. Sans oublier les postes de secours assurés lors de différents événements et les formations aux Premiers secours, niveau 1, facturées 60 € pour huit heures. L’association finance en revanche elle-même les formations complémentaires.

Ambulancier
et responsable secouriste

L’antenne de Bernay peut en tout cas compter sur Matthieu Piron, directeur local de l’urgence et du secourisme, caporal au sein des pompiers militaires de Paris, et sur Alexandre Lechevalier, par ailleurs ambulancier professionnel à Pont-Audemer. Secouriste dans le Calvados pendant onze ans, le passionné, installé à Cormeilles, a rejoint l’antenne de Bernay l’année dernière.

Le jeune homme aime l’émulation qui règne au sein de l’association ; cet enrichissement mutuel, particulièrement sur les postes de secours au Tracteur Pulling et au repas des Cheveux blancs de Bernay, à l’Enduro de Brionne ou lors des manifestations à Beaumont-le-Roger.

Il a tenu à rappeler que l’engagement bénévole est déductible des impôts. Un avantage qui ne suffit pas à convaincre d’éventuels secouristes de rejoindre l’aventure. Si la Croix-Rouge en fait rêver certains grâce au prestige de l’uniforme, la mission ne suscite décidément pas de vocations.

Soixante ans
de bénévolat

Colette Genet, quant à elle, s’est engagée au sein de la Croix-Rouge il y a soixante ans, grâce au bouche-à-oreille : l’une de ses collègues, Denise Soler, était l’épouse du président de l’antenne de Bernay.

« J’ai suivi les formations, passé les examens et je suis devenue secouriste, puis responsable d’intervention puis directrice des secours. Parallèlement, j’ai commencé à assurer le secrétariat et la trésorerie. J’aimais les exercices d’entraînement en forêt, où il fallait réaliser avec les moyens du bord un brancard de fortune ou encore l’entraide lors des postes sur l’A13, les vendredi, samedi et dimanche, de 17 h à 1 h du matin », se souvient la passionnée.

La Bernayenne possède un album photo rempli de souvenirs de concours de brancardage ou de postes lors des 24 h du Mans (72). Elle a également assuré la sécurité lors d’événements organisés par le sénateur Ladislas Poniatowski, y compris lors de la venue dans la région du président de la République Valéry Giscard d’Estaing. Ou encore les formations, les repas, lorsque l’antenne de Bernay comptait encore 25 secouristes contre quatre aujourd’hui ; les initiations en milieu scolaire ; enfin, les relations d’amitié, particulièrement avec Mireille Petit, la présidente territoriale de l’Eure, qui lui a remis la médaille vermeil pour son engagement.

Infos pratiques

Croix-Rouge, 1, boulevard Georges-Milville, à Bernay. Tél. 02 32 43 19 97.

Plus d’infos sur https://hub.croix-rouge.fr