LES ARDENTS, conte macabre, en représentation le vendredi 07 novembre 2025, Espace Alphonse Daudet à Coignières. Écriture et mise en scène Hamideh Doustdar, directrice artistique de la Compagnie 84.
C'est une histoire de famille. De son quotidien un peu brinquebalant.
C’est l’histoire de ce fils qui voudrait sortir les siens de la misère, peu importe comment.
De cette fille qui se contente de rêver à une vie meilleure.
De cette mère vaillante qui tient la maisonnée comme elle peut, et n’a pas le temps, elle, pour les rêves.
De ce père, qui se traîne dans son passé et ses principes et sa tendresse, mais qui a un peu baissé les bras, ça ne lui a pas réussi l’ambition.
Et puis il y a Georges aussi…
C’est l’histoire d’un mal sourd qui ravage la ville et de cette famille qui se laisse prendre peu à peu par l’étrange feu des Ardents.
© Patrick Wack
Dans cette famille, il y a des moments de grâce, heureusement, car il faut bien adoucir la rugosité de la vie. Être pauvre, ne veut pas dire être triste, ou sans rêves. Il faut lutter contre la tragédie, avec le rêve et le rire.
Mais nous sommes dans un conte macabre. Alors chacun pour soi devra trouver ses réponses :
Comment rêver quand l’horizon disparaît ?
Que faire quand la cellule familiale se disloque ?
Avec quoi lutter contre la fatalité, contre la mort, contre la réalité ?
Comment garder la tête haute ?
Comment vivre quand on attrape le mal des ardents ?
Un univers quelque peu décalé du nôtre. Un peu étrange, poussiéreux. Comme un conte surgi du néant. Pour mieux nous comprendre. Où les corps sont disproportionnés, trop effacés, trop marqués, des réceptacles mal évalués face à leurs désirs..
NOTES D'INTENTION
Je veux parler de la révolte contre sa condition, contre le déterminisme, de cris silencieux contre la vie ou la fatalité. Le combat intime que l’on mène entre les désirs et la loyauté familiale ou sociale. Le combat de ceux qui sont entre deux mondes et que l’on presse de choisir.
J’ai toujours trouvé terriblement troublant quelqu’un qui raconte un drame en riant. Quelqu’un qui meurt de rire, quelqu’un qui pleure de joie. L’espace créé entre les oppositions est riche de vie.
Ma recherche artistique me pousse à aller creuser et trouver dans le corps de l’acteur, les moteurs de jeu qui animent les personnages, loin du travail naturaliste qui se base davantage sur les intentions psychologiques. Je crois qu’un mouvement inconscient nous en révèle souvent plus sur quelqu’un, que des flots de paroles.
En tout cas, telle est ma sensibilité. Le corps disloqué, qui résiste à son propre anéantissement m’émeut terriblement. C’est pourquoi nous avons débuté le travail en nous attelant à une recherche sur le clown. Car il n’existe de pas à mes yeux, de forme théâtrale plus exigeante et libératrice pour un comédien.
Le clown ne supporte pas le mensonge. Il est libre, de tout, de ses gestes, de son ton, de ses actions. Il n’est pas assujetti à la Raison, il est un enfant du Chaos, purement humain, au plus près de ses émotions. Il est le plus intelligent, le plus censé, le plus fou de nous tous. Il nous ressemble terriblement, il est tout ce que nous n’osons pas être, il est nos rêves et nos cauchemars.
C’est pourquoi je veux faire vivre Les Ardents dans un univers quelque peu décalé du nôtre. Un conte surgi du néant, pour mieux nous parler de nous. Hamideh Doustdar
Compagnie 84 le site helloasso la-compagnie-84/collectes/les-ardents-conte-macabre
LES ARDENTS
Vendredi 07 novembre | 20h30
ESPACE ALPHONSE DAUDET
26 rue du Moulin à Vent - 78310 COIGNIÈRES
01 30 62 36 00 | eadaudet@coignieres.fr




